Journée nationale de la Résistance

Mis à jour le 30/05/2016

Le 19 juillet 2013, l'Assemblée nationale a adopté, à l'unanimité, une proposition de loi émanant du Sénat instaurant le 27 mai comme Journée nationale de la Résistance.

Cette date a été choisie en référence à la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR), présidée par Jean Moulin, qui s'est déroulée le 27 mai 1943.

M. Sébastien Humbert, Sous-Préfet, Secrétaire général adjoint, représentant M. Adolphe Colrat, Préfet des Alpes-Maritimes, a présidé la cérémonie qui s'est tenue, vendredi 27 mai 2016, dans le jardin de la Villa Thiole à Nice.

Avant les dépôts de gerbes, M. Humbert a donné lecture du message de Monsieur Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire :

"En ce vendredi 27 mai 2016, nous commémorons le 73e anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance. Cette célébration doit être l’occasion pour la jeunesse française de se rappeler du courage et de l’héroïsme de ceux qui ont lutté pour notre liberté et l’amour de la patrie.

Il y a 73 ans, au numéro 48 de la rue du Four, à Paris, se tenait la première réunion du Conseil National de la Résistance. Ce jour-là, les Résistances devenaient la Résistance française.

Dès 1940, des femmes et des hommes ne s’étaient pas résignés à la défaite. Nombre d’entre eux étaient des jeunes. S’engager dans la Résistance, c’était pour eux refuser la fatalité, c’était continuer à combattre non pas à genoux mais debout.

L’esprit de la Résistance doit être aujourd’hui rappelé aux jeunes générations. Il doit être pour elles une source d’admiration et d’inspiration. Il faut nous rappeler de ces soldats de l’ombre, ces femmes et ces hommes aux visages anonymes ou célèbres qui se sont engagés pour la France. Il faut nous rappeler de leur courage. Ouvriers, cheminots, paysans, ingénieurs, professeurs, étudiants, les résistants étaient de toutes les professions, de toutes les origines sociales. Ils n’avaient pas tous la même opinion politique ou la même religion. Mais tous étaient viscéralement attachés aux valeurs humanistes, à la liberté, à l’égalité et à la fraternité. Ils croyaient chacun aux vertus de l’action et de l’engagement.

Ensemble, ils édifièrent le programme politique et social du CNR pour une République plus ouverte, plus généreuse, plus démocratique. Aujourd’hui, nous devons continuer à moderniser l’État pour le rendre plus juste en conservant l’esprit de bienveillance du CNR.

L’engagement des résistants de 1943 reste plus que jamais d’actualité en 2016. Comme le proclamait le programme du Conseil National de la Résistance, la lutte pour les valeurs démocratiques « doit être pour tous les Français un gage de confiance et un stimulant. »