IVG en France et en PACA

Mis à jour le 31/12/2013

L'usage de la contraception a sensiblement augmenté au cours des dernières années, mais les "accidents" restent fréquents et le taux d'IVG ne décroît pas.

La proportion de femmes qui ont recours à l’IVG au cours de leur vie reste en effet stable dans le temps, alors que l’on aurait pu s’attendre à une baisse des IVG dans un contexte de diffusion massive de la contraception médicalisée. Ce paradoxe apparent s’explique par un recours plus important des femmes à l’IVG en cas de grossesse non désirée.

Selon le Baromètre santé 2005 de l’ INPES , près de 8 femmes sur 10 sexuellement actives de 25 à 44 ans utilisaient un moyen de contraception au moment de l’enquête : la pilule (57,2% d’entre elles) ; le stérilet (21,9%) et le préservatif (20,9%).

En cas d'échec de contraception, vous pouvez avoir recours à la contraception d'urgence.

La contraception d’urgence, ou « pilule du lendemain », est une méthode contraceptive utilisable après un rapport sexuel non ou mal protégé. Elle consiste en une prise de comprimé (Norlévo) dès que possible et au plus tard dans les 72 heures suivant ce rapport. Elle est disponible en France sans ordonnance.

Pour les mineures , la loi du 13 décembre 2000 autorise la délivrance par les pharmacies et les infirmières scolaires dans les collèges et lycées de manière gratuite et anonyme. Aujourd’hui la pilule du lendemain est délivrée sans prescription dans 95% des cas par les pharmacies.

Le recours à la contraception d’urgence a augmenté significativement de 2000 à 2005 : 13,3 % contre 8,4%.

C’est aux âges les plus jeunes (15/24 ans) qu’il est le plus fréquent.

Les utilisatrices auraient un niveau d’études plus élevé et seraient mieux informées sur la contraception en général (selon une étude antérieure du CFES).

Cependant le délai maximal de 72 heures dans lequel la pilule du lendemain doit être prise n’est connu que par 11,7% des femmes, tandis que le message de son accès libre en pharmacie est assez bien passé, surtout auprès des plus jeunes. Les femmes y ont eu recours, suite le plus souvent à un problème de préservatif (32,5 %), de pilule (24,9 %) ou un rapport non protégé (21,8 %).

Dans plus de 90% des cas, le recours permet de ne pas tomber enceinte, mais n’a pas suffi à éviter une grossesse pour 7,5% d’entre elles.

 En cas de grossesse non désirée, vous pouvez recourir à une IVG :

Aujourd’hui près de 40% des femmes auraient recours à une IVG au cours de leur vie en France.

Il est lié dans un cas sur deux à un échec de contraception.

La région PACA se situe au troisième rang des régions ayant le plus fort taux d’IVG derrière la Corse et l’Ile de France, avec plus de 20.000 IVG chaque année, et un taux de 19,2.

De 1990 à 2001, les IVG n’ont cessé d’augmenter en PACA : + 31 % en 10 ans ! Depuis 2002, on constate un léger fléchissement.

En 2002, 13 % des IVG concernaient des jeunes filles de moins de 20 ans, 65 % des femmes de 20 à 34 et 22 % des femmes de 35 ans ou plus en PACA.

Le taux d’IVG chez les mineures (12,6 pour mille) est l’un des plus élevé de France.