Sécurité routière et stupéfiants, le 06 à la pointe du progrès

Mis à jour le 07/05/2015

Un contrôle routier était organisé, dimanche 3 mai 2015, sur la commune de Villeneuve-Loubet (rond point des Rives) par 11 militaires de l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR), sous la direction du commandant Hervé ROUZIER. Ce contrôle, réalisé en présence du directeur de cabinet du Préfet, François-Xavier LAUCH, avait deux spécificités :

La première d’experimenter comme dans neuf autres départements de France, sous l’égide de la DISR et de la MILDECA, un nouveau dispositif technique de prélèvement salivaire en matière de stupéfiants. Il s’agit, de tester le remplacement de la prise de sang, jusqu'ici nécessaire à la confirmation du premier test salivaire, par un second dispositif de contrôle salivaire. A terme, le contrôle en matière de stupéfiant pourrait donc être simplifié, permettant d’éviter une prise de sang chronophage. L’avantage sera la simplification et donc la démultipilication du nombre de tests à l’image de ce qui a pu se produire, dans le passé, pour l’alcoolémie.

La seconde particularité était que cette opération s'est déroulée à un horaire décalé par rapport au retour d’établissement de nuit. En travaillant à compter de 7H du matin, il s’agissait d’insister sur le fait que, même après quelques heures de sommeil, l’imprégination alcoolique et la présence de stupéfiants dans l’organisme demeurent avec les conséquences que ces substances ont sur le comportement routier (diminution des réflexes, retrécissement du champ de vision...).

Le résultat a, malheureusement, dépassé les attentes. Ainsi en 3 heures de contrôle (7H à 10H), ont été relévés :

- 5 conduites sous l’emprise de stupéfiants ; - 4 conduites sous l’emprise d’alcool ; - un refus d’optempérer ; - diverses autres infractions liées au permis ou à l’immatriculation.

Rappelons qu’en 2013, 4 % des accidents mortels ont eu pour cause principale l’usage de stupéfiants.

L’importance de la conduite sous l’emprise de stupéfiants est sans doute sous-évaluée puisque, sur nos routes, les tests sépcifiques aux stupéfiants sont en encore 100 fois moins nombreux que les tests d’alcoolémie.

Gageons qu’à la suite de cette expérimentation, de nouveaux moyens seront donnés pour démultiplier les contrôles ciblés en cette matière.