5 décembre : devoir de mémoire

Mis à jour le 05/12/2014

Ce vendredi 5 décembre 2014 est la journée nationale d’hommage aux « Morts pour la France » de la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie. A 15h, au monument aux morts de la ville de Nice, Jehan-Eric Winckler, Directeur de Cabinet, représentant Adolphe Colrat, Préfet des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, Député-Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Lauriano Azinheirina, Conseiller général, représentant Eric Ciotti, Député et Président du Conseil général des Alpes-Maritimes, le Colonel Jean-Pierre Bedu, Délégué militaire départemental des Alpes-Maritimes et les représentants du monde combattant ont symboliquement déposé des gerbes en mémoire du courage et des souffrances endurées par les soldats et les populations civiles. A cette occasion, le Directeur de Cabinet du Préfet a donné lecture du message de M. Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’Etat aux anciens combattants et à la mémoire, auprès du Ministre de la Défense : « En cette journée nationale, un hommage est rendu aux soldats «Morts pour la France» durant la Guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie, ainsi qu'aux rapatriés d'Afrique du Nord, aux disparus et populations civiles victimes des massacres et exactions en Algérie et aux victimes civiles des combats du Maroc et de la Tunisie. En cette journée, nous nous souvenons du courage, mais également des souffrances endurées par ceux qui sont «Morts pour la France», appelés ou rappelés du contingent, militaires de carrière, membres des forces supplétives ou des forces de l'ordre, mais également des civils morts en Algérie, au Maroc ou en Tunisie et des disparus. Nous nous rappelons également la douleur de leurs familles et de leurs proches. Il est important de souligner que derrière les chiffres des morts se trouvent des hommes et des femmes, des parcours de vie singuliers faits de joies et de peines mais rassemblés par une même fin tragique en une même région du monde qui connut avec la France le meilleur comme le pire, les liens humains et la fraternité des combats comme les déchirements. La Guerre d'Algérie, pour prendre le plus tragique de ces déchirements, fit des centaines de milliers de morts et causa le départ vers la métropole de centaines de milliers de rapatriés et de Harkis coupés de leur terre natale par un conflit qu'ils n'avaient pas voulu et dont ils portent la mémoire. Aujourd'hui, 60 ans après le début de la Guerre d'Algérie, l'heure est à la transmission de cette mémoire mais aussi à la réconciliation. Nous devons tendre la main vers l'Algérie, le Maroc et la Tunisie pour construire une mémoire partagée qui n'oublie rien ni personne, seul gage de paix et d'amitié. Les jeunes générations doivent garder intacte cette mémoire, la cultiver tout en tissant des liens avec l'autre rive de la mer Méditerranée, ce fantastique berceau de civilisations qui doit surmonter ses conflits pour redevenir le creuset d'une coopération indispensable au XXIe siècle. C'est le sens du message adressé par le Président de la République François Hollande devant l'Assemblée populaire nationale algérienne en décembre 2012. C'est également le sens des coopérations qui se nouent entre nos deux gouvernements et qui construisent un dialogue nécessaire dans la franchise et la confiance. »