Intempéries des 3 et 4 octobre 2015

Mis à jour le 04/05/2016

Une matinée consacrée au retour d’expérience (RETEX) et aux mesures d’accompagnement par les assurances. En début de matinée, M. Adolphe COLRAT, Préfet des Alpes-Maritimes, a convié l’ensemble des acteurs qui se sont mobilisés lors des dramatiques inondations qui ont frappé notre département (services de l’État dont la police nationale, sapeurs pompiers, gendarmerie nationale ; communes, intercommunalités et syndicats concernées ; acteurs du monde économique ; associations). 80 acteurs de la sécurité civile, de la prévention et de l’aménagement du territoire étaient présents. L’objectif de cette matinée était de présenter les conclusions du retour d’expérience sur les volets gestion de crise et de prévention aménagement. Un point d’étape sur la mise en œuvre de la compétence GEMAPI a également été réalisé. La matinée s’est achevée par la présentation d’un bilan de la prise en charge des dégâts par les assurances par M. Bernard SPITZ, président de l’Association Française de l’assurance. La démarche de retour d’expérience avait été lancée le 30 octobre 2015 à la demande des Ministres de l’environnement et de l’intérieur. Plusieurs groupes de travail avaient été constitués au lendemain des inondations : analyse et caractérisation du phénomène, vigilance et alerte, direction et commandement des secours, ordre public, communication et information du public, gestion des réseaux et des transports, sauvegarde / soutien aux populations. Et pour le second volet : comportement des ouvrages hydrauliques, bilan et performance des dispositifs de prévention existants, enseignement à tirer en matière de prévention et d’urbanisme. La synthèse des travaux de ces groupes a permis de dégager le plan d’action suivant : 1- améliorer la culture de sécurité civile ; 2- développer l’information préventive ; 3- rénover le dispositif de mise en vigilance et d’alerte ; 4- tirer les conclusions du point de vue de la gestion de crise ; 5- réaliser le porter à connaissance de l’événement afin de l’intégrer en matière d’urbanisme. Reprendre les PPRI en fonction de ce nouvel aléa de référence et intégrer le risque ruissellement dans un de ces outils (expérimentation) ; 6- assurer un meilleur entretien des cours d’eau ; 7- poursuivre et renforcer la mise en œuvre des PAPI ; 8- prendre les décisions adaptées pour les aménagements existants les plus exposés (ERP, campings, habitations) ; 9- accompagner les collectivités dans la mise en œuvre de la compétence GEMAPI. Un calendrier d’actions très concrètes a été validé avec, par exemple : – Éditer un règlement de vigilance et d’alerte départemental d’ici à septembre 2016 ; – Organiser une journée départementale le 3 octobre 2016 (et chaque année) sur les risques majeurs et les comportements qui sauvent ; – Investir encore plus dans l’information / formation auprès des jeunes du département en lien avec les établissements scolaires et les universités ; – Lancer une campagne de communication départementale sur cette thématique (les risques, la vigilance et les comportements) ; – Mettre en place en septembre une formation tous services sur l’organisation de la réponse de sécurité civile etc. En fin de matinée, MM. Adolphe COLRAT et Bernard SPITZ, président de l’Association française de l’assurance ont réuni l’ensemble les établissements publics de coopération intercommunale et les services de l’État concernés, les chambres consulaires, et les sociétés d’assurance, en présence notamment de MM. David LISNARD, Maire de Cannes et Henri LEROY, Maire de Mandelieu-la-Napoule, deux communes durement frappées. Le coût définitif des dommages matériels causés par les inondations meurtrières du 3 octobre sur la s’élève à 610 millions d’euros, dont la moitié pour les seules communes de Cannes et Mandelieu. 65 000 personnes ont été sinistrées. Le Préfet a souligné que 96 % sinistres ont d’ores et déjà été traités. L’efficacité de la réactivité des assureurs et des pouvoirs publics ont permis la réalisation d’un « travail cousu main ». M. SPITZ a affirmé, quant à lui qu’aucune augmentation des primes d’assurance n’était prévue.