70ème anniversaire du droit de vote des femmes

Mis à jour le 07/05/2015

Jeudi 7 ami 2015, M. Adolphe Colrat, Préfet des Alpes-Maritimes, a reçu au Palais préfectoral Mmes Marie-Joseph Bertini, philosophe, maître de conférence à l’université de Sophia Antipolis, spécialiste notamment des questions de genre, Frédérique Grégoire-Concas et Michèle Aschiéri, respectivement Présidente et Vice-présidente du Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF), à l’occasion des 70 ans du droit de vote des femmes célébré le 29 avril dernier.

M. Pascal Nappey, Directeur départemental adjoint de la cohésion sociale et Mme Natacha Himelfarb, chargée de mission aux droits des femmes et à l’égalité participaient à cet échange.

Le droit de vote des femmes est facilement associé à l’ordonnance prononcée le 21 avril 1944 par le Général de Gaulle. Pourtant, il s’agit du résultat trop souvent omis par les manuels d’histoire de 150 ans de lutte féministe acharnée. Malgré les mobilisations de Condorcet et d’Olympe de Gouges pendant la révolution française, les femmes sont exclues du suffrage censitaire dès 1789, comme les enfants et les étrangers.

Jusqu’au XXème siècle, des personnalités comme Hubertine Auclert (1848-1914) se sont battues pour que la citoyenneté soit partagée par tous et toutes, au nom des droits humains et de l’universalité des droits. Dans l’entre-deux guerres, alors que la plupart des pays européens ont déjà donné ce droit aux femmes, le Sénat rejette 6 fois la proposition des députés.
 Il faudra donc attendre le 29 avril 1945 aux élections municipales pour voir les femmes se rendre aux urnes dans notre pays.

Précisons aussi que ces dernières attendront 1965 pour ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation de leur mari, 1970 pour que soit reconnue leur autorité parentale, 1999 pour l’inscription de la parité dans la constitution, et 2013 avec la loi instaurant le scrutin binominal pour les élections départementales. Dans notre département, 27 hommes et 27 femmes siègent aujourd'hui au conseil départemental. C’est dire si l’accès des femmes aux responsabilités politiques a été long.

Même si les lois sur l’égalité, comme la loi cadre du 4 Août 2014 sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, ainsi que la parité permettent des avancées considérables, c’est bien de la responsabilité de chacune et chacun d’exercer sa citoyenneté et de s’engager.