Le contenu de cette page n’est valable que pour les défrichements ayant lieu dans les Alpes-Maritimes : des points de réglementation sans objet dans le département ne sont pas abordés et certains des seuils mentionnés sont propres au département (définis par arrêté préfectoral).
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Le défrichement concerne les terrains boisés ayant une vocation forestière. Il s’agit des formations végétales comprenant des arbres ou arbustes d’essences forestières pouvant dépasser 5 mètres de haut à maturité in situ, issus de graines ou de rejets, quel que soit leur âge, dont le couvert apparent (projection du feuillage) occupe ou est susceptible d’occuper à maturité au moins 10 % de la surface du sol.
Le boisement du sol ne signifie donc pas forcément la présence d’arbres de gros diamètre : une forêt peut en effet être composée de jeunes individus en devenir ou pas plus hauts que de jeunes pousses aujourd'hui !
Si la forêt subit une coupe, même rase, elle n’en reste pas moins une forêt (à condition que cette coupe soit suivie d’un renouvellement par plantation ou régénération naturelle). De même si un terrain boisé est incendié, il conserve sa vocation forestière lorsqu’on laisse la végétation se réinstaller.
Débroussailler son terrain n’est pas défricher non plus si le débroussaillement est effectué correctement : il sert uniquement à protéger les habitations et ne met pas fin à la vocation forestière du terrain. La végétation herbacée et ligneuse basse est ramenée au niveau du sol, les arbustes éliminés, les arbres de haute tige sont élagués et espacés les uns des autres et des constructions.
On met fin à la vocation forestière d’un sol en lui attribuant un autre usage : construction, mise en culture, camping, carrières, jardin... On parle alors de défrichement.
C’est pourquoi déplacer les arbres présents sur l’emprise de votre projet plus loin, ou en planter d’autres sur le terrain, ne compense pas le défrichement effectué : l’emprise du projet n’est plus un sol forestier, aucun arbre ne pourra plus y pousser ; ajouter des arbres plus loin ne compense pas cette perte. Pour compenser le défrichement, il y a les mesures compensatoires .
De même, insérer votre projet entre les arbres sans en abattre n’empêche pas qu’il y ait défrichement.
Le défrichement peut aussi être indirect : abroutage des végétaux et piétinement du sol à répétition par des animaux domestiques ou d’élevage entraînent par exemple les mêmes conséquences, comme l’installation quasi-constante d’une caravane au même emplacement, des écobuages répétés ou l'enterrement de la base des arbres (remblais). Ces activités compromettent la destination forestière du terrain et constituent donc un défrichement, quand bien même elles ne nécessitent pas de déboisement préalable (suppression des arbres).
Tout défrichement dans le département doit faire l’objet d’une autorisation préalable délivrée par la DDTMdirection départementale des territoires de la mer des Alpes-Maritimes pour le compte du Préfet, que le propriétaire soit un particulier ou une collectivité. Défricher sans autorisation ou au-delà de son autorisation est un délit, passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 450 €/m² et pouvant déboucher sur une obligation de reconstituer l’état boisé.
Ne constituent pas un défrichement :
La cartographie disponible ici
(l'ouverture est un peu longue, merci de patienter) peut vous permettre d’identifier si votre projet est potentiellement concerné par le défrichement (terrains privés uniquement) :
Le mode d’emploi détaillé de la cartographie des zones potentiellement soumises à autorisation de défrichement est disponible en téléchargement dans l’encart « Documents à télécharger » en bas de cette page.
Le zoom devient volontairement inopérant à compter de l’échelle 1 : 15 000 : cette carte est en effet un outil d’aide à la décision qui ne saurait remplacer l’expertise de l’administration pour les terrains situés à cheval ou en limite des zones vertes/transparentes. Aucune version plus précise de ce zonage ne sera envoyée.
Les terrains des collectivités sont quant à eux soumis à autorisation de défrichement dès le premier m² boisé (la définition de l'état boisé reste la même, voir question 1 ). Les collectivités qui souhaiteraient se faire confirmer que leur projet est soumis à autorisation préalable de défrichement peuvent nous interroger à l'aide du même formulaire de pré-demande que les particuliers (disponible en bas de cette page).
Il est rappelé que les différents zonages des documents d’urbanisme (comme le Plan Local d’Urbanisme - PLUPlan local d'urbanisme) n’ont aucune incidence sur la nécessite d’obtenir une autorisation de défrichement ni sur son obtention. Par exemple, un projet de construction en zone U (urbanisée) ou un projet agricole en zone A (agricole) peuvent nécessiter une autorisation préalable de défrichement. Un certificat d'urbanisme précisant qu'une parcelle est constructible ne signifie pas qu'elle est exemptée d'autorisation préalable de défrichement, ni que l'autorisation sera forcément délivrée.
Certains projets sont exemptés de demande d’autorisation de défrichement :
Après avoir validé que votre projet nécessite bien une autorisation préalable de défrichement (voir question 2) , il vous faut remplir le formulaire de demande et nous le transmettre accompagné de toutes les pièces complémentaires correspondant au cas en question. Pour faciliter le montage du dossier, un guide est disponible en bas de cette page (encart « Documents à télécharger »). Vous y trouverez également le formulaire de demande et le modèle de mandat à utiliser.
Il est conseillé de toujours passer par cette page pour remplir un nouveau formulaire. Celui-ci change au gré des évolutions réglementaires et des améliorations apportées. Il sera toujours à jour sur notre site.
Il faut remplir un seul dossier pour votre projet (ne pas faire autant de dossiers qu’il y a de propriétaires, de parcelles ou de lots dans le cas d’un lotissement). Même si l’emprise de votre projet est constituée de plusieurs morceaux séparés (par une route par exemple), une seule demande est attendue. Votre demande doit porter sur la totalité de la zone impactée par votre projet (pour une construction individuelle par exemple, demander tout le lot à bâtir afin d’englober la villa, ses accès et annexes mais aussi le jardin et les remblais). Les autorisations faisant généralement l’objet d’une compensation de 1000 € minimum (voir question 6) , il est conseillé de réfléchir à votre projet en amont pour ne déposer qu’un seul dossier pour tout ce que vous souhaitez faire sur votre terrain dans les 5 ans à venir (durée des autorisations délivrées). Si l’emprise de votre projet change après autorisation, il faudra en effet déposer une demande complémentaire qui donnera lieu à une compensation financière supplémentaire de 1000 € minimum.
Vous pouvez nous envoyer votre dossier :
- de préférence par mail à : ;
- pour les dossiers volumineux (à partir de 6 Mo) via un service dédié
;
- ou par courrier à l’adresse suivante (en 1 exemplaire) : DDTM 06 – SEAFEN / PFEN – CADAM – 147 BOULEVARD DU MERCANTOUR – 06286 NICE CEDEX 3
Certains dossiers nécessitent un envoi papier en plusieurs exemplaires, nous vous en informerons au plus tôt.
Merci de ne pas nous envoyer votre dossier à la fois par mail et par courrier, le risque étant qu'il soit traité deux fois.
La réception du public ne se fait que sur rendez-vous et uniquement en cas de dossier complexe. Nous vous invitons vivement à consulter avec attention le guide d'aide au montage du dossier mentionné ci-dessus : il répondra certainement à vos questions, sinon contactez-nous.
Dans un premier temps, il faut éventuellement compléter votre dossier. Nous analysons les éléments reçus (premier envoi, compléments) et vous transmettons, habituellement sous 1 à 3 semaines, par mail préférentiellement ou sinon par courrier, un accusé de réception de dossier complet le cas échéant, ou de dossier incomplet avec demande de compléments. Tant que votre dossier n’est pas complet, nous ne pouvons pas l’instruire.
Une fois votre dossier complet, nous disposons réglementairement d’un délai de 2 mois pour prendre une décision (mais tout est mis en œuvre pour la prendre au plus tôt). Certains dossiers vont nous amener à estimer qu’une visite de terrain (appelée reconnaissance des bois) est nécessaire : le délai est alors rallongé de 2 mois soit 4 mois en tout.
Il nous est également possible de requérir, dans les 15 jours suivant la complétude, une procédure de cas-par-cas (en-dessous du seuil de 0,5 ha mentionné dans le CERFA et le guide de complétude). Le délai d'instruction sera suspendu le temps d'obtenir la réponse de la MRAE ou de fournir l'étude d'impact le cas échéant.
Nous éditons, généralement sous 1 à 4 semaines après que le dossier soit complet :
- les autorisations des dossiers acceptés et les envoyons par courrier (et par mail s'il a été renseigné sur le formulaire de demande) ;
- les invitations à participer à la reconnaissance des bois, qui a généralement lieu 3 à 4 semaines plus tard (recommandé avec accusé de réception + mail si renseigné dans le formulaire de demande).
Dans ce dernier cas, nous rédigeons ensuite un compte-rendu de cette visite et vous l’envoyons pour commentaire éventuel de votre part sous 15 jours. A l’issue de ce délai, une décision est prise et envoyée dans les jours qui suivent (courrier + mail si renseigné dans le formulaire de demande).
Enfin, le délai peut aussi être porté à 6 mois si votre demande concerne un défrichement de plus de 10 ha et est soumis à étude d’impact, ou si elle concerne un défrichement de plus de 25 ha (ces dossiers nécessitent en effet une enquête publique).
Votre dossier est particulièrement urgent ? Malheureusement, c’est le cas de la plupart des demandes que nous recevons. Sachez que nous instruisons les dossiers par ordre chronologique et faisons de notre mieux pour prendre les décisions au plus tôt.
L’autorisation de défrichement devant être obtenue préalablement à la délivrance des autres autorisations administratives (telles que permis de construire ou d’aménager) et notre délai d’instruction pouvant être porté à plus de 2 mois, il est vivement recommandé d’obtenir l’autorisation de défrichement avant tout dépôt de permis.
Notre décision quant à votre demande peut se traduire en :
Cette décision sera transmise à tous les propriétaires (co-indivisaires, nu-propriétaires, usufruiters…) et au demandeur (les refus sont également transmis à la mairie pour information). Les autorisations et décisions mixtes ne sont valables qu’accompagnées du plan de délimitation, que nous joindrons à notre envoi.
Comme le précise le second paragraphe de la question 1 , le défrichement induit une perte de terrains boisés qui ne saurait être compensée par la plantation d’arbres supplémentaires plus loin sur le terrain ou par le simple déplacement des arbres présents sur l’emprise du projet. C’est une surface perdue pour la forêt au bénéfice d’autres usages du sol (urbanisation, agriculture, carrières…). La loi prévoit de compenser cette perte.
Pour cela, une indemnité compensatoire a été instaurée par le code forestier et ce pour chaque autorisation délivrée (sauf exceptions). D’un montant minimum de 1000 €, son montant est proportionnel à la surface à défricher et modulé en fonction des intérêts économiques, écologiques et sociaux (au sens forestier) des terrains. Cette indemnité alimente le Fonds Stratégique de la Forêt et du Bois (FSFB) qui contribue au financement d'opérations pour la forêt française : recherche et développement, adaptation au changement climatique, amélioration des peuplements forestiers, de la desserte.
Il est également possible de financer des travaux sylvicoles pour le même montant. Ces travaux ne peuvent être réalisés que s'ils sont conformes au document de gestion durable en cours de validité de la forêt où ils sont projetés. La démarche est beaucoup plus lourde et pour cette raison déconseillée pour les indemnités compensatoires inférieures à 5 000 €. Il faut en effet trouver une propriété forestière où réaliser ces travaux, un propriétaire prêt à aller au bout de la démarche et faire valider le projet par la DDTMdirection départementale des territoires de la mer dans les délais. Pour en savoir plus, reportez-vous à la fiche d’information disponible en téléchargement dans l’encart « Documents à télécharger » en bas de cette page.
La personne responsable du paiement de cette indemnité (ou du financement et de la mise en œuvre des travaux), qu'elle soit physique ou morale, est le demandeur identifié dans le dossier de demande. Si le terrain appartient à plusieurs propriétaires ou que le demandeur n'est pas encore propriétaire, il est identifié comme responsable de la compensation dans le mandat signé de tous (modèle disponible en téléchargement dans l’encart « Documents à télécharger » en bas de cette page).
S'il fait le choix de réaliser des travaux sylvicoles en guise de compensation, le demandeur dispose d'un délai de 8 mois à compter de la décision pour faire parvenir sa proposition de travaux, la DDTMdirection départementale des territoires de la mer devant les valider dans le délai d'un an suivant la décision.
A l'issue du délai d'un an et en l'absence de proposition de travaux validée, le montant sera automatiquement mis en recouvrement au nom du demandeur par le Trésor Public (DRFIP) pour alimenter le FSFB. C'est ce service qui envoie un titre de perception pour permettre le règlement de l'indemnité : c'est pourquoi il n'interviendra que plus d'un an après la délivrance de l'autorisation. Il peut être possible de demander un échelonnement du paiement (à voir directement avec le Trésor Public). L'absence de paiement dans les délais indiqués par le Trésor Public entraînera des majorations. Toute réclamation doit se faire par écrit ou mail au service du Trésor Public émetteur du titre (coordonnées inscrites sur celui-ci).
Si votre projet s'avère compromis ou repoussé (permis refusé par exemple), il est tout de même nécessaire de régler l'indemnité dans le délai imparti. Ainsi l'autorisation restera valable 5 années, vous permettant de redéposer une nouveau permis (attention à ce que vos projets s'inscrivent toujours dans l'emprise autorisée, autrement il faut faire une demande complémentaire). Si vous êtes certain de devoir abandonner votre projet, vous pouvez demander à renoncer à votre autorisation et demander en conséquence le remboursement de l'indemnité déjà payée.
Pour demander une renonciation définitive à votre autorisation de défrichement, la fourniture des documents suivants est nécessaire :
- une demande de renonciation co-signée par l'ensemble des acteurs du dossier (demandeur, ayants droit) mentionnant le numéro de dossier, date d'autorisation, commune et coordonnées de contact de chacun, attestant sur l'honneur que le défrichement n'a pas eu lieu et n'a pas été entamé,
- dans le cas d'un projet urbanistique, une attestation de la mairie indiquant qu'aucun permis n'est en cours de validité ou d'instruction sur le terrain en question.
Après étude de votre demande, une décision rapportant l'autorisation pourra être prise et la procédure d'indemnité compensatoire sera annulée. Si vous avez déjà réglé l'indemnité, nous demanderons son remboursement auprès du Trésor Public. Si vous avez choisi la réalisation de travaux sylvicoles et les avez engagés, nous ne pourrons pas demander leur remboursement.
Article L341-1 et suivants, R341-1 et suivants du code forestier
A rticles L425-6 et L740-4 du code de l’urbanisme
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