Hommage aux 17 victimes des attentats terroristes à la Grande Synagogue de Nice

Mis à jour le 20/01/2015

Lundi 19 janvier 2015, une manifestation d'hommage aux dix-sept victimes des attentats terroristes des 7, 8 et 9 janvier 2015 s'est déroulée à la Grande Synagogue de Nice.

Les représentants de tous les cultes, des forces de l'ordre et de nombreux élus du département étaient réunis aux côtés de MM. Adolphe Colrat, Préfet des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, Député-Maire de Nice, Mme Dominique Estrosi-Sassone, Sénateur des Alpes-Maritimes, adjointe au Maire de Nice, MM. Patrick Allemand, Premier Vice-Président du Conseil Régional des Alpes-Maritimes, Joseph Segura, Maire de Saint-Laurent-du-Var, et Rudy Salles, Député, adjoint au Maire de Nice.

Après les allocutions de MM. Maurice Niddam, président du Consistoire, Jérôme Culioli, président du CRIF Sud-Est et Christian Estrosi, le Préfet a pris la parole à son tour :

« Le représentant de l’État laïque est ici à sa place ce soir.  Vous avez voulu accueillir, après les événements dramatiques et l’insurrection pacifique de la liberté qui font désormais partie de notre histoire de France, tous les amis de la République.  Quelles que soient nos idées, nos sensibilités, nos croyances ou nos incroyances, notre place dans la société, nous savons que ce qui nous tient debout, et qui nous tient ensemble au sein de notre Nation, ce sont bien les valeurs de la République.  Ces valeurs ont une histoire et une généalogie, auxquelles n’est pas étranger le peuple de la Promesse.  Tu ne tueras pas.  Celui qui tue a tué son frère.  Nous venons de vivre l’épreuve douloureuse d’une injustifiable transgression.  Nous devons beaucoup de compassion aux dix-sept victimes, à leurs familles et à leurs proches.  Il n’y a pas de degrés dans l’abjection et l’inhumanité. Chacune des dix-huit victimes –avec Hervé GOURDEL- est désormais unie aux dix-sept autres par un lien mystérieux de fraternité.  Mais j’ai bien sûr ce soir et en ce lieu une pensée particulière pour les quatre Français massacrés parce qu’ils étaient Juifs –épouvantable profanation de ce qu’il devrait y avoir de plus sacré dans la conscience humaine : la reconnaissance de l’homme en tout homme.  Nous devrons méditer longtemps ce qu’ont pu faire trois fils perdus de France.  Le peuple de France s’est levé. Uni. Sans haine. Soyons dignes de tout ce qu’il a exprimé. »